L’image du jour: au sommet de la dent de Vaulion. A part les nuages, on peut distinguer les lacs de Neuchâtel, Léman, de Joux et Brenet. C’était la surprise du jour pour nous.
Chemin des Crêtes du Jura
5.13 Ballaigues – Le Pont
montées: 793 mètres / descentes: 663 mètres / 17.09 kilomètres temps de marche: 3h27 / temps total: 5h10
Aujourd’hui deux collègues de travail dans mon team sont venus marcher avec moi. Pour nous trois, cette étape était une première. Durant l’étape, nous avons eu tous les temps: brumeux, nuageux, ensoleillé, venteux et enfin un peu de pluie.
Après être partis de Ballaigues, nous avons longé l’Orbe. Ci-dessous, en plus de la rivière, vous verrez l’animal (ou les animaux) du jour juste derrière les branches. A noter que sur le parcours nous avons croisés plusieurs chamois qui se sont laissés approcher de plus ou moins près.
L’animal du jour: une famille de canards.
Sur le chemin, nous avons plusieurs fois croisé les lignes de chemin de fer et la rivière et vu quelques particularités.
Le sens de l’art. Devinez ce qui se trouve sur l’hydrante. Un ancien tableau horaire datant des années 80.
Au sommet, il y avait tellement de vent que nous avons sorti les polaires et coupes-vent. Malgré cela, nous sommes restés juste le temps de faire des photos. Par chance, nous avions décidé de manger dans une buvette d’alpage quelques centaines de mètres plus loin où nous avons pu nous réchauffer.
Ensuite nous sommes descendu en direction de Le Pont et avons essuyé une petite pluie de quelques minutes. J’ai ainsi testé ma veste neuve.
Demain je repars avec Catia pour les trois dernières étapes jusqu’à samedi. Il semble que la météo sera meilleure.
En parlant de météo, voici une version amusante de station (si vous arrivez à lire la pancarte).Après la montage, le lac de Joux. Nous voyions arriver la pluie depuis le Brassus. Nous avons juste eu le temps de boire une bière sur la terrasse du restaurant.
L’image du jour: lorsque l’on n’a pas de photos sur les Alpes, il ne reste qu’à faire un selfie. Ici au 1er sommet, les Aiguilles de Baulmes, dans le gris.
Chemin des Crêtes du Jura
5.12 Ste-Croix – Ballaigues
montées: 798 mètres / descentes: 981 mètres / 18.90 kilomètres temps de marche: 3h55 / temps total: 4h51
Après l’arrêt de jeudi pour la 2ème injection anti-covid et de vendredi pour contrôler les éventuels symptômes me voilà reparti pour la 12ème étape avec Catia.
Je m’en réjouissais. La météo avait annoncé une belle journée ensoleillée avec seulement quelques cirrus. C’était peut-être vrai sur le plateau, mais dans le jura il y avait encore bien des nuages au sommet des crêtes ce qui finalement nous donnait encore moins de vue qu’en début de semaine. Le beau temps est finalement arrivée en fin d’étape alors que nous étions en train de redescendre à Ballaigues. A 6 heures près, on peut-être eu une meilleure vue. C’est la vie.
Le point de vue des Aiguilles de Baulmes.
Nous nous sommes déplacés d’abord sur les Aiguilles de Baulmes puis au sommet du Suchet. La 2ème montée qui faisait peur à Catia était finalement simple. Lorsque l’on marche pas après pas cela va toujours. Sur les Aiguilles de Baulmes il y avait la possibilité de visiter la cave noire. J’ai fait l’impasse dessus. Je vous laisse voir dessous pourquoi.
Avec un sentier rocailleux et humide, l’avertissement sur le panneau et la présence de Catia, beaucoup de raisons de renoncer à cette visite.
Sur le chemin de la 1ère montée, nous sommes tombés sur une fontaine en bois gravée pour la fête cantonale de lutte à Châtel-St-Denis. Qui sait pourquoi elle se trouve au-dessus de Ste-Croix. Nous n’avons pas la réponse.
Durant toute la marche, nous avons traversé des passages avec les « Toblerone » de l’armée suisse et vu des fortins dans différents pâturages, signe que nous nous rapprochions de la frontière française. Il est possible que notre belle armée se prépare à contrer une invasion si l’équipe de Suisse gagne le match lundi prochain.
L’animal du jour trouvé fortuitement à coté du Chalet de Grange-neuve.
un petit quizz pour finir cette chronique. Quelle est cette gare de caractère international?
La gare de Vallorbe. Son malheur (pour les CFF); elle est classée et donc protégée.
Comme la météo nous rejoue le grand acte de pluie, tonnerre, éclairs et grêles pour la semaine prochaine, je verrai au jour le jour à quel moment la prochaine étape pourra avoir lieu.
L’image du jour: heureusement, j’avais des chaussettes de rechange. Au sommet, aération pour sécher et repartir.
Chemin des Crêtes du Jura
5.11 Mauborget – Ste-Croix.
montées: 677 mètres / descentes: 791 mètres / 16.95 kilomètres temps de marche: 3h26 / temps total: 4h00
Sur le chemin ce matin, j’étais en train de me réjouir d’avoir à disposition en Suisse d’un réseau de transports publics performants qui me permettent selon la météo de soit redescendre en plaine ou de rentrer à la maison.
Il suffit de lire le blog d’Eric Steger pour voir que les conditions qu’il endure parfois sur son sentier des Appalaches sont totalement différentes. Il a notamment subit un orage lundi dernier qui lui a complètement rempli sa nouvelle tente d’eau et de boue. Et pas question pour lui de rentrer. Il a dû se débrouiller sur place. Nota bene: ce n’est pas comparable avec mon petit tour, il a franchi la semaine passée les 1’000 miles (donc plus de 1’600 km). Si vous êtes intéressés: http://www.trailjournals.com/journal/24844
Aujourd’hui je repart dans le bon sens depuis Mauborget. Au moins j’ai remarqué que deux chauffeurs de bus peuvent appréhender le croisement sur route étroite de manière différente. A Porsel déjà le chauffeur du bus avait toutes les peines à passer le village sur la demi-moitié de chaussée libre, le reste étant en cours d’asphaltage.
Arrivé à Mauborget, j’étais hors nuages. Mais bien sûr la plaine en était recouverte, donc pratiquement aucune vue sur les Alpes. Je suis donc parti en direction du Chasseron en me rappelant que Catia avait entendu à la radio qu’il fallait être prudent en forêt. Avec la pluie, les sols étaient détrempés et les arbres fragiles pouvaient être déracinés. J’en ai vu un, mais heureusement aucun ne m’a fait le coup en passant.
Effectivement cela peut arriver.
Comme vous l’avez compris avec la photo du jour, l’herbe était gorgée d’eau. J’avais donc les pieds complètement mouillés après 20 minutes de marche, surtout à cause d’un sentier avec de l’herbe haute. J’ai donc adapté mon allure pour éviter un frottement dans les chaussures et des désagréments plus importants.
Aujourd’hui devait être spécial pour les troupeaux croisés dans les pâturages. Tous mugissaient et des éléments isolés ou des groupes me suivaient presque systématiquement. J’ai même dû deux fois me retourner pour stopper certains téméraires qui s’approchaient trop près. Si quelqu’un connaît la psychologie animale, prière d’éclairer ma lanterne.
A un certain moment, le sommet est en vue et sans nuages. Avec le soleil, voilà qui redonne du pep pour continuer. Malheureusement au sommet, la vue sur les Alpes est toujours bouchée et des nuages commencent à se coller le long des flancs de la montagne.
Le sommet du Chasseron au loin.Au vu de cette évolution, je décide de repartir au cas où.
Après le Chasseron se trouve un autre sommet nommé Petites Roches qui sert également d’arrivée à un tire-fesse. Je suis toujours étonné du nombre d’installations encore en fonction dans cette région.
Une petite photo depuis les Petites Roches.
Ensuite c’est la descente en direction de Ste-Croix. Dans ce « satané » Jura, il y a toujours des arbres pour cacher la vue. Donc je n’aperçois la ville qu’à la dernière minute. Comme Catia m’a demandé pourquoi Ste-Croix était connue, je vous livre la réponse Wikipedia: le lieu servait de point de passage du temps des romains. Ste-Croix est aussi connue pour ses boîtes à musique.
Vue sur Ste-Croix. Vous voyez les arbres… et le départ de la prochaine étape.
Demain, je reçois la 2ème dose de vaccin anti-covid. J’espère qu’il n’y aura pas d’effets secondaires. J’aimerais marcher ce weekend. A voir.
J’allais oublier l’animai du jour. J’ai essayé de prendre en photo un écureuil. Mais sans un bon téléobjectif, c’est impossible. Il ne me reste donc plus qu’à vous montrer à nouveau un adepte de l’humidité.
L’image du jour: au départ de l’étape, en gros plan entre les différentes strates de nuages le Moléson, le Teysachaux et la Dent de Lys.
Chemin des Crêtes du Jura
5.10 Mauborget – Noiraigue (via le cirque du creux du van).
montées: 508 mètres / descentes: 945 mètres / 22.12 kilomètres temps de marche: 3h53 / temps total: 4h14
Avec cette étape, j’ai dépassé les 200 kilomètres de marche. il me manquait 560 mètres jeudi passé.
Avant de vous expliquer l’étape, j’aimerais vous expliquer comment on fait 8 km en bus en 36 minutes. Comme il y a des travaux entre Fontaines-sur-Grandson et Villars-Burquin (regardez sur la carte), nous sommes passés par Champagne, Bonvillars et Fontanezier. C’est fou ce que les routes sont étroites. Nous avons même attendu env. 10′ pour laisser deux bus descendre parce que l’on ne pouvait pas croiser en route.
C’était un pari d’aller marcher. La météo annonçant des risques d’orages. Mais bon, il y a eu du soleil durant toute la marche. J’étais en forme après trois de repos.
Le soleil perçant la couche de nuage au départ de l’étape.
Comme Francine l’a remarqué, j’ai marché cette étape à l’envers. De Mauborget à Noiraigue. C’était pour être plus rapide. Je voulais être sûr d’arriver avant la potentielle pluie et aussi parce que j’avais un séance pour les transports en après-midi. Le bonus étant que je pouvais acheter des chocolats à l’absinthe pour la fête du 18 juillet à Noiraige.
Ces chocolats vous attendent avec le café le 18 juillet. Une bonne raison de venir.
Après le départ, la majorité du parcours s’est déroulé dans ce que j’appelle « les vallées latérales », donc sans vue et travers les pâturages, les forêts et sur les chemins. Cela m’a permis de calibrer la vitesse de marche et surtout d’avoir la confirmation que mes souliers n’étaient pas vraiment étanches. Dans les prés j’ai eu le temps de mouiller le dessus de mes chaussettes. Heureusement qu’il n’y en avait pas trop.
A propos d’humidité, voici l’animal du jour. J’en ai vu un tas durant la promenade.Je n’ai pas trouvé l’explication sur internet. Quelqu’un saurait-il l’origine de cette plaque?Cherchez l’erreur. Comment trouver le sentier? Mais en fin de compte on trouve toujours son chemin, même si l’application bipe.
Le clou du jour reste le cirque du creux du van. c’était ma 1ère fois. Très belle vue et beaucoup de monde. D’ailleurs on peut parquer à moins de 10 minutes. La majorité des personnes sont par contre venues à pied.
Depuis la droite.Depuis la gauche.Avec quelques bêtes en prime.
De retour à Noiraigue, j’ai aussi acheté une saucisse sèche à l’ail pour accompagner mon pain. Et c’est assis sur une chaise-longue sur le quai que j’ai pu admirer la formation des premiers nuages. La météo ne présage rien de bon pour le reste de la semaine. A voir.
L’image du jour: et l’animal du jour. Il est un peu statique mais cela m’évitera de vous montrer la souris morte sur le chemin.
Chemin des Crêtes du Jura
5.9 Les Hauts-Geneveys – Noiraigue
montées: 890 mètres / descentes: 1’088 mètres / 22.90 kilomètres temps de marche: 5h12 / temps total: 6h52
Journée assez chaude mais je ne me plaindrai pas de la marche au soleil. C’est vrai après avoir utilisé les trains climatisés des CFF, je me suis rendu compte que durant la marche, il y a au moins de temps en temps des courants d’air ou des coins d’ombre. En fin de compte on transpire moins.
L’étape nous a donné l’occasion de monter à la tête de Ran et de voir non seulement un parapentiste décoller, mais aussi de voir enfin la Tchaux.
Après avoir attendu un certain temps le souffle magique, ce parapentiste a enfin le vent arrière qui lui permet de décoller.La Tchaux au loin. Mais je ne pense pas que l’on puisse deviner Saignelégier d’après l’angle de vue.
Petit passage à travers une place de tir (les Sagneules, me semble-t-il), puis du restaurant de la Tourne. Belle terrasse, mais donnant sur la route. Du coup, je me demande si c’est vraiment confortable avec la circulation.
Vous comprenez notre grande joie à l’idée de traverser ce pâturage le jour le plus chaud de la marche.Pour Francine, quelques belles fleurs sauvages dans une haie.
Puis montée sur les Tablettes qui nous réserve une belle surprise. Une plateforme bien nommée « Rocher de Tablettes – La Tourne » avec vue dégagée sur la plaine d’Auvernier à Boudry. Puis quelques centaines de mètres après le virage sur le Val-de-Travers.
Vue de la plateforme.Le Val-de-Travers.
Depuis ce point, nous avons eu droit aux montagnes russes. Montée, descente, montée, descente, ainsi de suite. Bien sûr pas des grosses, mais à la fin pas mal de dénivelé. Juste avant d’arriver à Noiraigue, une grande descente que je n’aurais vraiment pas aimé faire à la montée. J’étais vraiment content d’arriver à destination. Avec la chaleur et la transpiration, je commençais à avoir « le loup ».
Pas toujours facile pour les arbres. Le terrain caillouteux a été fatal à celui-ci.Nous sommes passés à coté de l’antenne du sommet. Saviez-vous qu’il y a possibilité de faire une via ferrara dans les rochers?
Par chance, la gare de Noiraigue possède un kiosque bien fourni. Glace, boissons fraîches et chocolats à l’absinthe ont fait notre bonheur en attendant le train.
A présent petite pause pour les affaires familiales. J’espère pouvoir repartir mardi prochain.
La photo du jour: je sais, le titre est un peu tiré par les cheveux. Mais comme je suis allé pour une fois au bord d’un lac, j’en profite. Ici le lac de Neuchâtel depuis… Neuchâtel. Je suis d’ailleurs en train d’écrire ce blog assis sur un banc. En arrière fond légèrement sur la droite, on peut distinguer (en agrandissant) le Moléson.
Chemin des Crêtes du Jura
5.8 Nods – (Chasseral) – Cernier
montées: 935 mètres / descentes: 992 mètres / 20,90 kilomètres temps de marche: 4h36 / temps total: 6h05
Aujourd’hui marche arrière (enfin partiellement). J’ai le plaisir de débuter par la montée de Nods au Chasseral que j’avais faite à la descente hier.
Mais avant, j’ai fait un petit tour par la vieille ville de La Neuveville pour aller me ravitailler chez un boulanger. J’en profite pour vous mettre une photo qui montre le charme de la bourgade. Par contre toutes les routes sont étroites. On se croirait en Sicile. Chapeau en tout cas aux conducteurs des bus. Cela passe régulièrement au millimètre.
J’ai pris la photo ce matin pour éviter que la foule pense que je les prends également.
Cette fois je suis rodé pour les montées. Mettre la petite rampante, garder le rythme, boire régulièrement et on évite de souffler comme une locomotive en arrivant en haut. Je voulais en profiter pour manger un glace. Mais apparement à 10 heures c’est trop tôt. Je vais me rattraper ce soir.
Le dernier bout était au soleil. Mais heureusement un vent latéral a aidé à garder un peu de fraîcheur.
Ensuite il a fallu tout redescendre de l’autre coté. Le chemin au début avait l’air d’un déjà vu. N’est-ce pas Hyacinthe et Richard. Les autres membres de la famille devraient reconnaître aussi.
Au fond au lieu d’aller sur la droite comme durant la marche de famille, je suis parti à gauche.
Durant la descente j’ai pu assister à l’excitation du bétail lorsque de nouvelles têtes arrivent. Un camion avait débarqué un troupeau. Il fallait voir ces mouvements rapides dans le pré. Comme vous pouvez le constater, c’était la partie au soleil. Au fond du chemin, je suis passé devant une ferme avec une petite terrasse restaurant. Le chien de la maison m’a donnée la photo de l’animal du jour.
C’était le seul chien que j’avais vu jusqu’ici qui était seul. Ainsi je l’ai pris en photo. Mais vous constaterez que ma tête ne lui revenait pas.
Après cela descente des gorges de la combe biosse. Le chemin était très caillouteux ce qui rendait la marche difficile. Au fond, j’y trouve des nains de jardin qui avaient sûrement besoin d’ombre. 😁
C’est pas franchement de l’art, en tout cas de mon point de vue.
Durant mon périple je suis passé par Le Pâquier NE. Point positif, le coin de jeu avec banc à l’ombre où j’ai pu dîner tranquillement. Point négatif, un long tronçon goudronné à parcours juste après 12 heures. Heureusement, j’ai eu droit à un peu de compagnie juste avant d’atteindre la forêt.
Les pauvres avaient aussi chaud que moi. Heureusement que leur propriétaire les faisait rentrer à l’étable.Un petit Check avec chapeau et lunettes avant d’entrer à nouveau dans la forêt.
Le dernier tronçon m’a amené à Cernier au lieu de La Vue des Alpes en raison de l’absence de transports publics à cet époque de l’année. Mais c’était bien pour moi. Bientôt devrait passer un train à Cernier (je parles de 2035) et comme je travaille sur le projet en ce moment avec mes collègues, je voulais voir la situation de visu. C’est fait.
Le train devrait sortir de Chaumont et traverser le val-de-ruz soit en souterrain, soit en tranchée ouverte puis passer sous la Vue-des-Alpes-
J’avoue que me déplacer en transports publics me fait passer par des endroits que je n’aurais jamais découvert autrement. Ce soir pour me déplacer de Cernier à Neuchâtel Place Pury, le bus a joué avec la semi-autoroute depuis Boudevilliers. Catia vient d’arriver. Elle m’accompagne demain.
Ainsi avec cette 8ème étape je suis arrivé à la moitié du périple.
L’image du jour: il reste de la neige dans le jura. J’ai trouvé cette petite tâche juste avant l’antenne du Chasseral.
Chemin des Crêtes du Jura
5.7 Frinvillier–Chasseral
montées: 1215 mètres / descentes: 866 mètres / 22,61 kilomètres temps de marche: 4h54 / temps total: 6h48
Encore une belle journée. Jusqu’à présent le Weissenstein et le Chasseral restent les deux plus beaux points de vue. Même si aujourd’hui les nuages commencent à se reformer sur les Alpes.
Au départ de Frinvillier ce matin, une belle montée de 4 km avec un dénivelé de 500 mètres. J’ai décidé d’y aller mollo pour éviter de me brûler sachant qu’il faudrait continuer à monter encore sur les 14 km suivants avant d’atteindre la tour du Chasseral.
Entre les branches, je surplombe la E27. Un autre point de vue que l’on a pas en voiture.J’en profite pour mettre directement l’animal du jour. Un lézard.
Durant cette première heure, on voit ensuite au loin Reuchenette et ses grands silos des ciments Vigiers. D’ailleurs on passe aussi de l’autre côté pour voir l’endroit où sont extraits les roches.
Durant la marche j’ai enfin trouvé la place centrale du Jura. C’est fou comme elle bien cachée. En parlant de jura, c’est fois c’est sûr on est bien dans le jura jurassien. Il suffit d’entendre parler les randonneurs.
La preuve que je n’invente rien.
A force de monter, j’aperçois finalement l’antenne au loin. Mais je ne me suis pas fait avoir. Elle a l’air proche. Il reste bien quelques kilomètres. Donc pas après pas, je me suis rapproché de l’objectif. Enfin du premier, parce qu’après l’antenne il restait encore 4 km jusqu’à Nods.
Proche et loin à la fois.
A partir de ce point, j’ai pris le temps de filmer plusieurs fois la plaine et les alpes. C’est le seul moyen de se rendre compte du paysage. Les photos ne suffisent pas.
Une courte vidéo
Puis je me suis arrêté au restaurant du Chasseral. Je voulais au début, manger une glace. Mais j’ai opté pour de la boisson car j’avais soif. En tout, j’ai bu 2,5 litres durant le parcours. Puis descente sur Nods à pied, sachant que je referai le chemin inverse à la montée demain.
Je connais pas mal les transports publics, mais c’est la 1ère fois que je vois passer 2 bus à la même minute au même arrêt marqués les 2 « 132 La Neuveville » et allant en sens inverse. Après recherche, le 1er passe par Le Landeron et l’autre (j’étais dedans) par Prêles. Ils arrivent les 2 à La Neuveville à 3`d’écart. Je vous laisse deviner lequel.
Pour finir, la vue du Chasseral depuis Nods. Vous comprenez ma douleur pour demain?
La photo du jour: pour une fois je commence par une photo d’eau. Ici l’Aare à Soleure en attendant le train en correspondance.
Chemin des Crêtes du Jura
5.6 Weissenstein–Frinvillier
montées: 630 mètres / descentes: 1314 mètres / 24,69 kilomètres temps de marche: 4h51 / temps total: 5h46
Enfin la journée idéale. Celle où l’on voit les Alpes. Il faut donc avoir une haute pression et de l’air sec pour garantir une si belle vue. Le parcours offrait heureusement de longues sections dégagées en hauteur. J’aurais dû embarquer Francine et son super appareil photo pour des prises de vues fantastiques.
Vue panoramique. En agrandissant l’original on distingue bien les sommets.
Sur le début du parcours, un classique planétarium ainsi qu’une œuvre plus originale jouant au gré du vent. Dans la forêt, l’odeur de l’ail des ours, ce qui aurait fait plaisir à Catia.
Pluton se trouvait à plus d’une heure et demie de marche.Le vent bouge les tubes ce qui crée une mélodie aléatoire.
Une partie du parcours m’a rappelé les flancs du Moléson. D’un côté la crête, de l’autre un pâturage.
Le long pré traversé avec une super vue sur les Alpes. Au loin je distinguais l’antenne du Chasseral, destination de l’étape de semaine.
Entre les deux crêtes, j’ai crû un moment devoir à nouveau tout descendre et remonter. Heureusement, un sentier caché dans les arbres m’a évité cela. C’est à ce moment que je pouvais deviner l’endroit où était cachée la future ville jurassienne. Sur l’autre crête, un message. Mais je n’ai pas encore compris lequel: le vent ou l’éolienne?
Avouez que le message est sibyllin. Celle-ci tournait avec le faible vent, contrairement à celle plus loin dans le pré.
La partie du parcours après le repas s’est faite dans la forêt, ce qui est agréable lorsqu’il faut chaud. Comme Francine me l’a laissé entendre, le lac de Bienne n’était pas loin. Le voici qui apparaît devant moi lorsque j’arrive sur le prochain pâturage.
Le lac au loin.
Je me suis retrouvé juste après Unter-Bürenberg en direction de (Romont BE) Plagne à traverser une zone particulière qui n’est pas signalée sur Google. Dans un espace parsemé d’arbre (comme une grande et longue clairière) pleins de maisons que l’on pourrait croire résidences secondaires, mais qui semblent pour une bonne partie habitées à l’année. La preuve par les boîtes à lettres posées devant. Je me demande comment ils ont pu construire comme ça dans la nature.
Cette maison semblait rénovée, d’autres neuves.
La dernière partie du parcours fût dure. Tout kilomètre après les 20 km compte double, la fatigue se faisant toujours plus sentir. Je croyais ne jamais arriver à destination: Frinvillier. A vu du dénivelé positif de demain, je croise les doigts. Désolé Francine, aucun (nouvel) animal trouvé aujourd’hui.
Je dois aussi préciser qu’aujourd’hui, le parcours touchait trois lignes ferroviaires: -celle utilisée le matin qui relie Soleure à Moutier avec passage à pied sur le tunnel du Weissenstein. -passage à pied sur le tunnel de Granges (ligne reliant Bienne à Moutier). -celle utilisée le soir qui relie La Chaux-de-Fonds à Bienne.
La gare de Frinvillier perdue au milieu des routes.
Grâce à Hyacinthe je n’oublie pas de préciser que je suis arrivé à la frontière linguistique. Dès demain je serai en terre romande. J’avais aussi oublié la grève des femmes. Le cortège de Bienne me le rappelle aussi.
L’image du jour: je m’inquiétais d’avoir pratiquement photographié tous les animaux possibles dans des pâturage. Et voilà qu’à la sortie de Basthal nous tombons par hasard sur un étang de poissons rouges.
Chemin des Crêtes du Jura
5.5 Balsthal–Weissenstein
montées: 1203 mètres / descentes: 445 mètres / 19.98 kilomètres temps de marche: 4h33 / temps total: 6h29
Nous sommes partis relativement tôt ce matin, vers 7h45 puisque nous n’étions pas tributaires d’un transport. Nous avions pu admirer le début de parcours en mangeant sur la terrasse du restaurant. La réalité était comme l’impression: une rude montée d’environ 1 heure puis une montée plus légère d’à nouveau 1 heure. Durant la montée nous entendions en arrière plan les tambours s’entraîner en vallée et aussi les tireurs s’exercer: pan, pan, pan…. et cela durant toute la montée. Nous apercevions aussi au début à travers les arbres la piscine communale. Quelle envie de se jeter à l’eau. Sur ce tronçon j’ai pu prendre l’image ci-dessous. Encore un sujet potentiellement polémique dans une commune. Mais pas là.
Regardez cette belle éolienne bien intégrée dans le paysage!
Toute cette montée pour arriver au sommet et trouver…. Une installation militaire. Il n’y a qu’eux pour pouvoir construire une route d’accès à coté du point de vue.
Nous arrivons ici au premier sommet de la journée et nous constatons que nous aurions pu venir en panzer jusqu’ici.Est-ce que cette boulé vous rappelle quelque chose? Peut-être que l’armée suisse contrôle les drones américains…
Tout de suite après, nous sommes redescendus de presque la moitié de la hauteur gravie. Sachant que l’arrivée se trouvait à la même hauteur que le 1er sommet, nous savions qu’il faudrait tout re-grimper. Nous sommes arrivés dans une vallée latérale où les bikers et les moteurs peuvent s’en donner à cœur joie. Ici surprise de voir un troupeau de chevaux.
Il est rare de ne voir que des chevreaux.
Puis 1er repas où j’ai pu / dû utiliser l’opinel reçu de la SNCF pour couper pain et saucisson.
Le saucisson vient d’Italie.
C’est ensuite que cela c’est gâté. Nous sommes redescendus de quelques centaines de mètres et il a fallu remonter cela au soleil et sans un souffle d’air. Quand vous sentez la chaleur sur votre visage et l’énergie quitter vos jambes, il faut trouver la motivation de continuer. Surtout lorsqu’un autre couple vous dépasse.
Donc le rouge c’est la chaleur et pas un coup de soleil.Est-ce que quelqu’un connaît cette race?
Quelle belle vue avant la dernière montée. Justement, à ce stade, nous pensions que l’objectif était le sommet devant nous. Cela coupait les jambes de Catia. Heureusement, ce n’était pas le cas. Nous avons marché sur la droite de la montagne et sommes arrivés après 3 km au Weissenstein, 300 mètres plus haut. Entre-deux, un parc aventure avec la possibilité de griller et de se déplacer dans les arbres. Il était plein.
on pensait devoir arriver sur la crête à gauche de Catia au milieu de la photo. Mais ce n’était pas le Weissenstein.Endroit du parc aventure avec belles places de parc. Pour nous, encore 200 mètres de dénivelé.
Voilà la fin de la 1ère semaine et 108 km de marche entre Dielsdorf et Weissenstein. Je me réjouis de passer dimanche à la maison. La semaine prochaine, j’ai pour l’instant prévu de marcher de lundi à mercredi. Jeudi et vendredi sont incertains au niveau de la météo. Je n’ai pas encore atteint mon objectif. Observer les Alpes depuis le Jura. J’ai remarqué en passant à Berne que l’on distinguait nettement mieux les sommets des Alpes. Peut-être aurais-je dû choisir le Mittelland?
En tout cas pour demain et pris d’une photo mardi:
La Suisse est un pays de chemin de fer. Je suis déjà passé sur deux tunnels. D’abord le Bözberg dans l’étape 2 et aujourd’hui l’Hauenstein, lieu de départ de notre marche. Ici au moins, une stelle marque l’emplacement.
Chemin des Crêtes du Jura
5.4 Hauenstein–Balsthal
montées: 900 mètres / descentes: 1029 mètres / 21 kilomètres temps de marche: 4h37 / temps total: 6h31
Belle étape avec pour la 1ère fois les shorts. Vous l’avez tous remarqué, il fait beau et chaud. D’ailleurs cela va durer. Les agriculteurs sont tous en train de faucher leurs prés.
Les sillons dans le pré ne laissent aucun doute sur la finalité de cette action.
D’ailleurs aujourd’hui, nous étions plusieurs couples au départ. Nous nous sommes croisés et recroisés durant l’étape selon les différents rythmes et haltes de chacun. Nous étions contents d’avoir une alternance de forêt et de prairies car malgré quelques nuages, le soleil était très présent.
Hyacinthe, s’il n’y avait que quelques arbres dans le jura, il n’y aurait déjà plus de forêt ici.
Nous avons traversé le village (ou hameau) de Bärenwil où le club de ski de fond « Langenbruck » avait affiché une carte de tous les parcours possibles. Dans cette région, il y a vraiment beaucoup d’indications sur le ski. Je me pose vraiment la question, s’ils ont toujours assez de neige pour cela.
Sinon dans la forêt, quelques astuces de l’armée pour stopper l’ennemie.
Bunker déguisé en rocher.Une astuce un peu moins subtile pour stopper l’envahisseur.
Ceux qui ont regardé attentivement la carte on remarqué que nous avions fait un petit détour pour aller au point de vue « Belchenfluh ». C’était important pour moi, puisque mes collègues du Centre d’exploitation de’Olten ont nommé toues les salles de séance selon des lieux dits, dont Belchen.
Ce n’est qu’une vue partielle. Je ne voulais pas prendre la 3ème occupante de la plate-forme en photo.
L’animal du jour, le cheval, ou les deux chevaux vus dans un troupeau.
S’approcher plus prêt aurait mis en péril la photo.Par contre il y en a d’autres qui sont moins timides. Sur le pré suivant, cela aurait été sûrement plus risqué car des mères avec des petits veaux s’y trouvaient. Nous avons slalomé un peu pour éviter tout contact.
Au loin nous apercevions un château en ruine appelé « Alt Bechburg ». Après le repas nous avons attaqué la montée la plus raide de l’étape une série de marches très raides. Dans cette montée nous avons semé toute la « concurrence ».
A mon grand étonnement, Catia a suivi le rythme.
Ensuite, dernière partie de crête avec des points de vue sur le plateau. C’est fou ce que la rumeur d’une autoroute peut s’entendre de loin. Je plains les bordiers en plaine.
Le promontoire surplombant Oensingen. Le ruban autoroutier longe la partie gauche. On a vu plusieurs portions dont la descente de Bâle, la jonction d’Härkingen et la partie ci-dessus.
Dernière partie descente sur Balsthal. Je me rappelais la sortie d’un collègue de travail à la retraite il y a un mois. Il disait: « A Balsthal, il y a rien! ». C’est vrai que comparé à la ville de Fribourg, c’est plus petit. Mais comparé à Porsel, c’est plus grand. Sauf peut-être pour la boulangerie. Ici aucune digne de ce nom. Nous avons donc acheté du pain au « Fürobe-Brot » qui comme son l’indique ne se vent qu’en fin d’après-midi et un salami dans un magasin de spécialités italiennes. Demain, je pourrai donc me servir de mon Opinel.
Juste pour finir, nous dormons dans un hôtel construit dans un ancien grenier à blé.
Pour ne pas abîmer la structure boisée, les salles de bains sont situées dans les avancements.Le plafond de la chambre.
En guest star aujourd’hui et jusqu’à samedi, Catia Di Stefano.
Chemin des Crêtes du Jura
5.3 Staffelegg–Hauenstein (Trimbach)
montées: 754 mètres / descentes: 631 mètres / 21.3 kilomètres temps total: 6h40 / temps de marche: 5h30 (Wikiloc se mêle des fois de ce qui ne le regarde pas. Ainsi il m’a chargé une carte VTT de Trimbach au lieu de sauvegarder mon parcours. J’ai complété les données selon les indications de Swissmobile).
Vous l’avez compris, Catia m’a rejoint pour trois jours de marche. Elle est arrivée hier soir à Olten. (Pour Véro: s’il est possible de dormir dans les environs, je le fais pour économiser des heures de déplacement). Cette semaine d’ailleurs, j’ai dormi à Brugg et 2x Olten. Demain nous nous arrêterons à Balsthal.
Plutôt que vous montrer le brouillard en plaine, voici des coquelicots au départ de la marche.
La 1ère partie de la marche s’est passée comme d’habitude plutôt dans la forêt. Je vous montre seulement deux points d’intérêt. Sur le parcours, nous avons passé à coté d’un Skilift de type « Les bois » se trouvant à moins de 750 mètres et d’un ancien bunker de l’armée.
Pour Véro et Francine, seul le panneau valait la peine. Voici le plus haut point du canton d’Argovie. A peine 10’ plus loin, se trouve sur Soleure le plus haut point de la balade d’aujourd’hui.Catia se met en scène au plus haut point de la journée (962 mètres).
La 2ème partie du parcours était plus originale. Passage dans des champs avec différents animaux. J’aurais bien pris une photo des veaux mais Catia s’agrippait à moi dans le champ.
Cette fois, des moutons.Un exemple de passage à travers les champs.
Arrivés à Frohburg, nous nous sommes arrêtés pour consulter le tableau panoramique. Sans les nuages résiduels sur les Alpes, il aurait été possible de voir la Jungfrau. Je pense que cela sera plus réaliste dans les prochains jours. C’est à ce moment que nous avons décidé de bifurquer sur Trimbach plutôt que de continuer sur Hauenstein. Deux raisons à cela: aucune attente sur le bus et une meilleure chance d’avoir une vue sur la vallée. Nous n’avons pas été déçus.
La tour des télécommunications de Frohburg que l’on voit très bien depuis Olten.En principe au milieu de la photo au fond, on pourrait voir la Jungfrau.
C’est toujours dans les quartiers résidentiels que l’on voit les choses les plus fantastiques (ici Trimbach, arrivée de l’itinéraire). Je renonce à montre les cochons nains élevés dans le jardin. Je préfère plutôt vous montrer un artiste incompris du reste du quartier. Francine, est-ce que cela te rappelle quelque chose?
Regardez aussi sur la droite de la photo les mannequins dans la pelouse.L’artiste affiche en format A0 plastifié tous les échanges entre les opposants, lui et la commune.
La forme physique s’améliore, même si je découvre des muscles que j’avais oubliés (comme les fessiers). Cela laisse augurer un bon déroulement des prochaines étapes.
L’image du jour: un passionné de Ferrari montre son enthousiasme aux passants d’un quartier résidentiel. Si vous regardez au-delà du reflet de la vitre, vous verrez des modèles réduits.
Chemin des Crêtes du Jura
5.2 Brugg–Staffelegg (prolongé sur Küttingen)
montées: 646 mètres / descentes: 543 mètres / 21,1 kilomètres temps total: 5h14 / temps de marche: 4h19
Pour changer, la marche démarre avec des escaliers à monter. Heureusement cela est très court. Suit ensuite un chemin qui pourrait passer pour « romain ».
Par chance. Il y a un cheminement avec goudron. C’est plus commode pour marcher.
Le dénivelé m’amène rapidement à surplomber Brugg. Si je ne vous montre pas de photos, c’est que les villes suisses sont rarement photogéniques (à part Berne) car très hétérogènes. Par contre je n’ai pu m’empêcher de photographier un train du corridor sud-nord passant à ce moment.
il faut regarder sur le pont au milieu de la photo. Tout cheminot connaît bien la ligne de raccordement de Brugg (VL pour Verbindungslinie) qui assure par un sens le raccordement en direction de Rotkreuz – Arth-Goldau.
Il y a aussi dans ce bois de superbes aménagements pour la grillade. Le chemin continue en direction des quartiers résidentiels périphériques (Riniken) qui apparaissent encore fantomatiquement dans la brume matinale.
C’est dans ce quartier que se trouve notre fan.
En traversant le quartier j’entends des tirs provenants d’une lisière de forêt voisine. Sont-ce les militaires ou est-ce simplement le stand de tir du coin? Dans le brouillard, impossible de le savoir. Je me demande si ces voisins sont compréhensifs? Une chose est sûre, ici dans la forêt tous les chemins ont un nom.
J’ai même vu un chemin portant le nom de « Sackgasse » …
C’est à ce moment que le soleil se dévoile. Mais pas question de voir les Alpes.
Le ciel reste quand même partiellement nuageux.Bonjour mon veau!
La partie suivante est plus surprenante (pour moi), je me retrouve dans un enchevêtrement de colline et petites vallées très peu construites. Sachant que des villes comme Aarau sont à environ 15-20’ de voiture, c’est un cadeau d’avoir autant de tranquillité. C’est au moment où je dis cela que deux chasseurs de l’armée font un passage fracassant dans le ciel. Heureusement, ils sont vites passés.
il y a autant de pâturages que de cultures.
Je m’étais bien habitué à un terrain très nuancé autant à la montée que la descente. Mais de temps en temps, on chope mal aux pieds rien que de voir la « dérupe ». Et je peux vous dire que c’est presque plus douloureux en vrai.
Il est difficile de montrer une perspective réelle en photo.
L’étape officielle est très courte. Environ 4 heures. Il est donc 11h30 lorsque j’arrive au col de « Staffeleg ». J’en profite pour manger et admirer la nature. Sur la photo ci-dessous on devine la prochaine étape.
L’étape doit suivre la crête sur la gauche au fond. On ne voit pas bien l’antenne du sommet.
C’est de là que je commence la partie « supplémentaire », raison pour laquelle j’ai pris à un certain moment la liberté de dévier de ma route et marcher en direction de Küttingen au lieu de Biberstein. Sur le sentier de la crête, il ne fallait pas avoir peur. A nouveau, il était possible de faire une chute de quelques centaines de mètres en se penchant trop.
Si vous suivez la branche, vous verrez à sa fin une route passant au loin.
Après 1 heure de marche, j’arrive à l’entrée de Küttingen et me rend compte qu’il faut marcher le long d’une route principale très fréquentée. Je décide donc de prendre le bus par commodité. Je me suis par contre arrêté à l’entrée d’Aarau et j’ai profité de passer en vieille ville. Je peux vous assurer que les gens sur les terrasses sentaient l’été arriver. A présent, je me trouve à Olten et les nuages ont tendance à revenir.
Depuis l’arrêt de bus on voit la jolie descente effectuée.
En ce qui concerne l’état physique, je suis passé par beaucoup de phases. Il est sûr qu’il me faudra encore quelques jours avant d’être vraiment à l’aise.
L’image du jour: le meilleur point de vue de l’étape. En arrière-plan au milieu, la 1ère crête parcourue entre Dielsdorf et Baden.
Chemin des Crêtes du Jura
5.1 Dielsdorf–Brugg
montées: 764 mètres / descentes: 824 mètres / 25 kilomètres temps total: 6h05 / temps de marche: 5h16.
Départ de Porsel en direction de Dielsdorf pour cette 1ère étape. Catia m’accompagne jusqu’à Fribourg. Il pleut à verse à Berne. Heureusement à Dielsdorf, le ciel est couvert mais sec.
Vue sur les hauteurs de Dielsdorf en direction de Zürich Aéroport. Avec le plafond bas, on entend mais on ne voit pas les avions.
Le départ est rude avec un premier dénivelé de 500 mètre en environ 80 minutes. Cela permet de décrasser et de tester le moteur. Le chemin traverse une localité charmante, Regensberg.
Le centre village.On peut rêver de tomates.
Ensuite je bifurque sur un chemin de forêt, puis un sentier menant à la crête.
Perdues dans une clairière et dans la brume, des « Heringer Kühe »On y trouve aussi les installations radar de Sky Guide. Vous comprenez pourquoi on entend toujours les avions.
Ce chemin doit être très fréquenté en week-end et durant les vacances au vu des installations et des terrasses plus haut. Le petit sentier qui suit, est plus sélectif.
Le sentier qui, en cas de beau temps, permet de voir les deux vallées latérales.
Après 4 heures, j’arrive au fond de la première descente à Baden. Je m’arrête juste à la limite de Wettingen légèrement en surplomb et peut surveiller le trafic de ville pendant que je mange deux sandwichs au fromage de chèvre bien fait ;-). Le banc se trouve à quelques dizaines de mètres d’une belle terrasse de restaurant où un collègue nous avait invité en septembre dernier pour son repas de retraite. Il a l’air fermé actuellement.
En repartant, j’ai la surprise de trouver un ascenseur pour passer du niveau de la rivière à celui de la ville. Mais il est là plus pour les citadins qui veulent aller acheter en centre ville plutôt que pour les randonneurs. La preuve, juste après je dois franchir plusieurs centaines de marches pour la 2ème montée de la journée. C’est là que je me rends compte que mes jambes commencent à fatiguer.
L’ascenseur de ville (Baden).Le début des marches amenant au château et sur le chemin de Brugg.
C’est sur cette route que je rencontre l’installation qui va me permettre d’avoir la meilleure vue du parcours. Bien sûr, il y a escaliers à monter… J’ai compté: 158. Mais cela valait vraiment la peine, voir la photo du jour.
Cette tour supporte les sirènes d’alerte. Heureusement on était pas mercredi.
Cette partie du parcours tient plus de la randonnée en forêt avec de larges chemins que d’un sentier des crêtes. Surtout, avec la basse altitude les arbres cachent la vue.
Pour un fois, je suis content d’avoir des panneaux « interdiction de circuler ».
Dans le dernier quart du parcours, je retrouve la banlieue de Brugg (Windisch). Architecture mélangée et surtout quelques perles.
Vente d’œufs dans le quartierQuelques animaux de compagnie.
L’arrivée à Brugg me rappelle beaucoup de souvenirs de ma vie à Döttingen et du séjour de Maria au home. Celui qui me surprend le plus, voir le pont routier que nous traversions en voiture depuis dessous.
Le pont sur l’Aar.
Et bien sûr, vous vous demandez comment je vais. Le résumé: les pieds un peu irrités, mais sans cloque. Les cuisses un peu courbaturées, on verra demain l’état. Je pense qu’il me faudra encore un jour ou deux avant d’être dans le rythme.